La grande salle abrite également ce qui équivaut au service de filtrage du club. Une fois qu’un membre potentiel est accepté par le comité du club, son nom est inscrit dans « le livre » et les membres sont invités à soutenir sa candidature. Pour être acceptée, la candidature d’un membre potentiel doit être soutenue par 30 à 40 membres. Il est toutefois possible d’être « black-boulé ». Les membres sont libres d’écrire des lettres contestant l’éligibilité de tout candidat. Si deux ou trois membres s’y opposent, le candidat aura besoin de 40 à 50 soutiens pour être accepté. Si plus de trois membres s’y opposent, il est peu probable que le candidat soit pris en considération.
Il est intéressant de noter que le clubhouse n’a pas de bar. Les membres qui souhaitent boire un verre peuvent attirer l’attention d’un serveur ou d’une serveuse ou sonner l’une des nombreuses cloches situées dans la Grande Salle et ailleurs. Et la nourriture ? Le club a une réputation méritée pour la grande qualité de ses déjeuners (servis à l’étage dans la salle à manger). Le poisson et les frites locaux sont toujours très appréciés, tout comme la spécialité de la maison, sûrement unique, à base de viande hachée et d’œuf poché – un mélange curieux, même dans le pays qui a donné au monde le haggis.
Les amateurs d’équipement ne sont pas négligés dans cette visite. Dans le couloir qui mène à la bibliothèque, une armoire murale contient des clubs et des balles qui représentent une histoire graphique du développement de l’un et l’autre. Il y a des clubs classiques : le « water niblick », un autre avec des lofts réglables, et un « roller putter », pour n’en citer que trois.
Dans la bibliothèque, qui, décevante, est loin d’être étendue, est accrochée une carte du Old Course. Ce n’est pas toujours le cas. Comme le club possède plus de photos qu’il n’a de place, le personnel effectue régulièrement des changements.
A côté, nous nous sommes retrouvés dans la salle de snooker, une table grandeur nature dominant les débats. Elle est régulièrement utilisée, selon Clark, dans ce qui était autrefois la salle du comité. En fait, il y avait deux tables, une pour les membres, l’autre pour le personnel qui, jusque dans les années 1950, vivait dans le clubhouse. Le personnel féminin avait même son propre escalier pour accéder à ses quartiers dans ce qui est devenu une structure à deux étages en 1882.
Aujourd’hui donc, comme il l’a toujours fait, le clubhouse continue d’évoluer. Par exemple, si les plans pour de nouveaux vestiaires se réalisent, ils seront situés sous le petit parking qui se trouve à côté de ce bâtiment fascinant. En somme, une visite incontournable pour tous les amateurs de golf.